PREMIÈRES LIGNES #22

Bonjour, ravie de vous retrouver pour ce rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque. Cela permet ainsi de se faire une idée sur le livre que nous allons lire voire même de faire une belle découverte. Nous aimons beaucoup le principe.

Le concept est simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.


Le choix de Emy :

Interfeel

Chapitre 1

Nathan regardait le ciel. Chaque fois qu’il se sentait fatigué, nerveux ou colérique et qu’il ne voulait pas que les autres s’en aperçoivent, il levait les yeux et son esprit se calmait aussitôt. Peu importe les nuages, peu importe la pluie : il n’avait qu’à lever la tête.

Le ciel était ce jour-là d’un bleu éclatant. Au loin se découpaient les tours de l’épicentre – le centre exact de la ville -, surplombées par une immense tour blanche, étincelante, en plein milieu. Le ciel était sans nuages. Ce vide se diffusait dans sa tête. Tout était plat comme un lac parfaitement immobile.

Sur ce lac, tout d’un coup, une légère vibration apparut. Une émotion perturbait Nathan, et ce n’était pas la sienne. L’irritation de quelqu’un d’autre infusait en lui. Son professeur de philosophie humaine l’interpella alors :

– Monsieur Ethanin. Vous êtes souvent fasciné par le ciel mais, croyez-moi. La Boétie est tout aussi intéressant. Un peu de courage, le cours se termine dans cinq minutes.

Cette touche d’espièglerie rassura Nathan : son professeur n’était pas si irrité que ça. Sans être particulièrement bon élève – il laissait cette place à Hanek -, il ne posait jamais de problème en classe et n’avait pas l’intention aujourd’hui de commencer. Reprenant son stylo, il nota les paroles du professeur sur son papier numérique.

– La vraie question est : pourquoi accepte-t-on de vivre sous le principe de la servitude volontaire ? D’après La Boétie, il y a plusieurs raisons.


Ma chronique Chronique n°263 : Interfeel, de Antonin Atger.

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