Premières lignes #38

Bonjour, ravie de vous retrouver pour ce rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque. Cela permet ainsi de se faire une idée sur le livre que nous allons lire voire même de faire une belle découverte. Nous aimons beaucoup le principe.

Le concept est simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.


Le choix de Emy :

Héloïse

Vingt décembre, dix-huit heures, les grands magasins

Je hais Noël ! Je sais que les fans de lutins et du gros ventru vont certainement vouloir me priver de la « merveilleuse » bûche très traditionnelle – très crème au beurre-praliné de ma mère – pour avoir osé prononcer cette ignominie. Mais je hais Noël. Et je ne comprends pas pour quelle raison, moi, Héloïse, 22 ans depuis quelques semaines, je dois encore me plier à cette tradition !

Pourtant, mon patriarche a été très clair au téléphone il y a quinze jours. Il a pris le temps de m’appeler lui-même, ce n’était pas l’une de ses secrétaires, c’est dire si l’heure était grave !

Pour les fêtes de Noël, ma mère tient ABSOLUMENT à avoir auprès d’elle ses deux filles, sa blonde et parfaite Chloé, sophistiquée jusqu’au bout de ses ongles manucurés, qui travaille au siège de l’entreprise familiale avec un poste aussi clinquant qu’aux responsabilités floues.

Et moi, son vilain petit canard. De deux ans la cadette, j’ai décidé de travailler à distance, ce par quoi il faut entendre que je travaille aussi pour l’entreprise de mon père (ma rébellion a des limites) mais pas au siège, Dieu merci ! Je voyage entre les succursales, en France et en Europe, ce qui me permet d’assouvir mon goût des voyages et de lutter contre l’ennui. Mais quand je vois le regard de ma mère posé sur nous, je sens surtout tout ce en quoi je suis tellement « moins » que Chloé. Moins sophistiquée, moins policée… moins tout, quoi !


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