Premières lignes #40

Bonjour, ravie de vous retrouver pour ce rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque. Cela permet ainsi de se faire une idée sur le livre que nous allons lire voire même de faire une belle découverte. Nous aimons beaucoup le principe.

Le concept est simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.


Le choix de Emy :

Monsieur en deuil

Jack… Tu aurais adoré ton enterrement. Je l’ai trouvé au-delà de tout ce que tu avais imaginé et prévu. Même la pluie était présente, rendant encore plus triste et « théâtral » ce jour maudit. Il y avait, je pense, bien plus de monde que pour celui d’une célébrité. Mais au fond, tu en étais sans conteste une. Tu seras surpris, mais certainement heureux d’apprendre qu’il y avait même les sœurs Chocolini. Les larmes qu’elles versaient ont manqué de me faire étouffer. Après tout ce qu’on, ce que tu, leur as faire subir… Mais elles étaient là, parmi toutes les autres. Il y avait plus de talons aiguilles et de mascara dégoulinant qu’à un enterrement de vie de jeune fille.
Mon salaud, jusqu’au dernier moment sur cette Terre, tu les auras toutes mises à tes pieds. Pieds… Six exactement, sous terre. Voilà donc où à jamais je te laisse.

Tu m’excuseras, mais le pasteur n’avait rien de sexy comme tu me l’avais demandé. Il faut croire que les femmes pasteurs ont déserté New York, et malgré toutes mes recherches, je n’en ai pas trouvé une seule. J’espère quand même que tu as remarqué que je t’avais déniché le pasteur le plus laid de la ville. À défaut de ne pas être une femme, il n’allait tout de même pas te voler la vedette !

Quant à la vidéo que tu avais préparée, elle a été l’apothéose. Ils ont ri, pleuré – encore.

Il n’y a vraiment que toi pour chanter à tes propres obsèques ! Et mal, qui plus est. Mais ça leur a plu. Certainement davantage que le discours que tu m’as chargé de lire. Enfoiré ! Je savais que je n’aurais pas dû respecter tes dernières volontés, et que j’aurais mieux fait d’ouvrir cette lettre avant aujourd’hui, avant de me retrouver devant cette foule tout ouïe.


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