Chronique : Nous deux, sur le toit du monde, Ninay Adèle.

Hugo Roman
Sortie : 17 mars 2022

Résumé :

Léna n’a que vingt ans, mais sa vie est en suspens. Depuis la mort accidentelle de son premier amour, ni les sorties ni les amis ne l’intéressent. Elle ne sait d’ailleurs plus trop ce qui pourrait trouver grâce à ses yeux. Pour continuer à avancer et lutter contre les phobies qui empoisonnent son quotidien, elle s’accroche au vertige procuré par ses aventures nocturnes lorsqu’elle escalade des bâtiments urbains abandonnés.

Autant dire qu’elle n’était pas prête pour l’arrivée de Tom, qui surgit un jour dans son existence et bouleverse le système de protection qu’elle s’était construit. Le graffeur libre et insouciant aime la vie à mille à l’heure et les sorties en bande, tout ce qui tétanise la jeune femme. Comme la hauteur, Tom lui donne le vertige, une sensation terrifiante et excitante à la fois. Et Léna ne sait plus si elle doit fuir ou sauter dans l’inconnu.

L’avis de Emy :

Léna a vécu un drame qui a fait basculer sa vie. Depuis, elle souffre toujours, refuse de vivre à nouveau et de s’ouvrir aux autres. Elle ne sort pas, s’est construite une carapace et tente de gérer ses phobies. Seulement quand elle fait la rencontre de Tom, la promesse qu’elle a faite devient difficile à suivre si elle veut avancer et aller de l’avant.

Le personnage de Léna m’a touché et j’ai réussi à m’attacher à elle. Ce qui m’a le plus plu c’est l’évolution de Léna tout au long du roman. C’est plaisant. Elle a souffert, continue de souffrir avec ses phobies. Léna possède un bon potentiel en tant que personnage, elle a de bonnes bases. C’est quelqu’un qui est original, attachant, touchant avec une mentalité que l’on prend plaisir à découvrir. Par contre, une petite chose qui m’a un peu laissé perplexe c’est ce côté immature qui ressort un peu, notamment quand elle prend certaines décisions et dans certaines de ces réactions.

à l’inverse, je ne me suis pas attachée à Tom. Il m’a manqué ce fameux petit truc pour que je m’y attache et qu’il me touche davantage. C’est dommage parce qu’il se montre très compréhensif, sensible et surtout la patience qu’il a envers Léna est admirable. Il reste là même quand elle se renferme sur elle et qu’elle culpabilise quand les sentiments prennent le dessus. Il a en lui une soif de liberté.

La romance est jolie. Deux personnes qui ont souffert ou qui souffrent encore, qui vont s’aider mutuellement, panser les blessures de l’un et de l’autre. C’est une histoire d’amour avec des émotions et mignonne.

On peut voir l’importance de l’amitié et de l’amour qui peut aider à surmonter des peurs, des doutes, des drames. J’ai eu de la peine pour les amis de Léna, Sam et Anna, et Tom parfois, mais même si leurs attentions ne sont pas mauvaises, il arrive que les attentions des autres font mal et sont mal reçues. Quoiqu’il arrive, les amis de Léna sont présents pour elle.Sam est un personnage assez drôle avec beaucoup d’humour. Il est prévenant avec Léna et fait attention à elle. Anna est le contraire de Léna. Elle est ce côté fou, dynamique et enjoué !

Durant la lecture, on espère que Léna pourra trouver le bonheur et se laisser vivre de nouveau sans laisser le passé l’enchaîner et l’emprisonner.

L’auteure a une plume plutôt fluide, dynamique qui fait qu’on ne s’ennuie pas. Par contre, je n’ai pas accroché, je me suis sentie… comment dire décalée par rapport au langage. Seulement, c’est cohérent dans son ensemble. Mais j’ai apprécié l’univers de l’urbex et du graff. C’est original, je trouve. D’ailleurs, j’aurai encore plus adoré si l’univers était mis encore plus en avant.  Un des points plutôt pas mal, c’est les thèmes présents comme les phobies, les TOC, la reconstruction, la perte d’un proche, le deuil et comment on le ressent.

Alors, laissez cette romance vous donner le vertige !

Je remercie Hugo Roman pour ce service presse. (Net Galley)

Citation :

– Tu sais, Léna… Je ne vais pas tendre le bâton pour me faire battre encore longtemps. Si je te saoule, on en reste là.

Je le prends comme du chantage et je n’aime pas ça.

– C’est toi qui vois.

– Putain… Si tu veux qu’on se parle t’as le droit de m’appeler ou de venir chez moi. C’est quoi, les règles ? Tu restes dans ta tour d’ivoire et il faut te supplier pour te voir ?

3,5/5

Où le trouver :

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