PREMIÈRES LIGNES #197

Bonjour, ravie de vous retrouver pour ce rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque. Cela permet ainsi de se faire une idée sur le livre que nous allons lire voire même de faire une belle découverte. Nous aimons beaucoup le principe.

Le concept est simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.


Le choix de EMY :

Chapitre 0 : Lettre de démission

Paris, le 23 septembre 1983


Si vous lisez cette lettre, c’est que je suis mort.


J’espère réussir mon coup, je me tâte sur le scénario, car si j’échoue, il n’y aura pas de deuxième prise. Se trancher les veines ? Mes quinze ans sont révolus et je possède peu de chances de lancer une carrière d’empereur romain au XXe siècle. Hara-kiri ? Dans l’air du temps depuis la fin de l’ère Meiji, enfin, ce genre de folklore exotique est réservé aux stars.

Des médicaments ? Ça harcèlera mon foie pendant trois jours, et qui sait quel salopard de bon samaritain débarquera pour m’emmener à l’hôpital, parce qu’il m’aura entendu gémir comme un porc éventré. Noyade ? Mes poumons apprécient l’oxygène, en plus, sauf avec deux pierres aux pieds, mon cerveau m’obligera à remonter. Pendaison ? Il paraît qu’on reste conscients dix longues minutes, et tandis que la corde s’affaire à tirer sur les cervicales, les sphincters se relâchent.

En parlant de se lâcher… la défenestration semble efficace aux premiers abords, si on excepte le fait de se broyer les jambes ou la moelle épinière et ainsi rouler sur ses capacités physiques, tel Stephen Hawking, les cent soixante de Q.I. en moins.


CHRONIQUE : HIVERNATION, FLORENT MAERTEN.

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