Bonjour, ravie de vous retrouver pour ce rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque. Cela permet ainsi de se faire une idée sur le livre que nous allons lire voire même de faire une belle découverte. Nous aimons beaucoup le principe.
Le concept est simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.
Le choix de EMY :

Il se souviendrait toute sa vie de la première fois qu’il l’avait vue et il avait su que c’était elle. Elle, sa reine d’Égypte. Il n’avait jamais oublié leur première rencontre, leurs premiers émois et cette bataille qu’il avait engagé contre son père et elle-même pour qu’elle devienne sa Reine, sa grande épouse Royale…
Il avait alors tout renié : son mariage prévu avec son amie d’enfance, sa promise : Isis-Nofret et avait même demandé à son père de ne pas le nommer Pharaon, s’il n’épousait la belle Néfertari.
Il devait faire d’elle, sa femme, sa moitié. Il a bataillé de longs mois, luttant contre son ami de toujours qui l’aimait lui aussi et Ramsès avait gagné. Il avait conquis et obtenu la plus belle de toutes, l’aimée de Mout, la mère divine. Les qualificatifs ne manquaient pas pour la désigner, celle que le peuple aimait, celle que Pharaon louangeait.
Et il ne se s’était pas trompé. Néfertari, lui était essentielle. Ses avis et conseils étaient toujours pertinents. Néfertari n’était une reine oisive, c’était une femme de pouvoir qui soutenait Pharaon. Elle lui donnait tant. Déjà quatre beaux enfants avec un héritier puis, celui – là qui serait probablement le dernier.
Dès le début, il savait que mener cette grossesse à terme était dangereux pour sa femme, victime de magie noire et de maléfice.
On voulait empêcher Ramsès de monter sur le trône et on l’attaquait dans sa chair, dans son âme, dans son cœur. Mais, ensemble, ils avaient décidé de ne pas céder, de se battre contre ces esprits malfaisants et Néfertari mena sa grossesse à terme.
Et aujourd’hui, les premières douleurs de l’enfantement étaient apparues. Néfertari, affaiblie par cette grossesse dès le dernier trimestre, rendait probablement sa dernière bataille ce jour, mais elle avait promis à Ramsès qu’elle lutterait jusqu’au bout pour faire naître son enfant, sa petite merveille.
Au moment, où les sages-femmes arrivèrent dans ces appartements, Ramsès lui chuchota des mots doux, apaisants pour la rassurer et lui rappeler son amour éternel. Au moment où on le congédiait, au moment où il sortit de la chambre, il ferma les yeux et énonça
Jamais, je ne t’abandonnerai ma douce d’amour.
Jamais, je ne te laisserai.
Tu as ma raison de vivre, d’exister, sans toi, je ne suis rien. J’ai tant besoin de toi pour pouvoir m’asseoir sur le trône d’Égypte…